Tu as déjà entendu parler de PixPay ? C’est une entreprise qui propose aux ados (dès 10 ans) d’avoir une vraie carte bancaire ! Plutôt cool non ? Figure-toi que PixPay, c’est une fintech ! Les fintech ce sont les nouveaux acteurs des secteurs de la banque, de la finance et des assurances qui proposent des solutions innovantes 100% digitales ! Elles viennent un peu (beaucoup) bousculer l’univers traditionnel composé des institutions et établissements financiers qu’on connaissait jusqu’ici.
Dans cet article, on t’explique tout sur ces start ups qui changent l’environnement de la banque et des finances.
Qu’est-ce qu’une FinTech ?
Pour commencer, tu dois savoir que le mot fintech est une contraction entre le mot finance et le mot technologie. Les fintechs sont en train de redessiner notre façon de consommer et de financer nos projets. Elles constituent une nouvelle forme de business qui se base sur le cloud computing* et l’utilisation massive de technologies mobiles pour accéder à des services financiers ( crédit, épargne, moyen de paiement,…)
Une fintech est donc une jeune entreprise (qui commence généralement en tant que start up), qui propose et développe une technologie innovante pour optimiser un service financier. Ces services financiers sont optimisés pour être proposés à moindre coût.
Si ce sont souvent des entreprises jeunes, certaines fintechs naissent au sein de grands groupes, dont le coeur de métier est la finance et qui innovaient déjà dans ce secteur. Enfin, si la fintech connait un fort succès et dépasse rapidement l’échelle de start-up, on parle de “scale up” fintechs.
Si les fintechs ont pour coeur de métier la finance, la plupart se spécialisent. Chaque fintech propose différents types de services financiers : crédit, assurance-vie, gestion d’actifs, investissement participatif immobilier, etc.
Les différents types de fintechs
Les activités des fintechs dépendent des projets dans lesquelles elles s’engagent. Si elles se basent toutes sur les nouvelles technologies, elles ne font pas toutes la même chose.
Tu retrouveras différents types de fintechs dans le tableau suivant :
Comment fonctionnent les fintechs ?
Créer une fintech, étape 1 : lever des fonds
Pour débuter leur activité, les fintechs ont très souvent recours à la levée de fonds (les jeunes entrepreneurs partent à a recherche d’investisseurs ou d’institutions qui pourraient investir une partie de leur capital, selon certaines conditions).
Ce mode de financement concerne surtout les entreprises innovantes et les startups à fort potentiel de développement. En 2022, on comptabilise plus de 1 800 millions d’euros de levées de fonds pour ces start up de la finance. Cela s’explique par le fait que leur développement nécessite beaucoup d’outils informatiques et qu’elles se fixent un seuil de rentabilité élevé. Eh oui, pour s’installer sur le marché financier ou bancaire, il faut en avoir les moyens sur le long terme !
Certaines fintechs fonctionnent avec leurs fonds propres mais d’autres sont contraintes de fonctionner (parfois sur plusieurs années) grâce à des financements extérieurs, avant d’être totalement rentables et autonomes.
D’ailleurs, la plupart des fonds d’investissements français sont installés à Paris. La capitale est ainsi devenue un élément très important dans l’écosystème de ces entreprises qui cherchent à faire décoller leur croissance.
La règlementation propre aux fintechs
Comme il s’agit d’argent et de finances, les fintechs sont soumises à une réglementation stricte. Si le contrôle, la régulation, la législation financière et la supervision des marchés financiers et bancaires sont plutôt strictes, c’est encore plus le cas pour les fintechs. Comme ce sont de nouveaux types d’établissement financiers, il faut pouvoir les surveiller et les encadrer.
Ces règlementations sont mises en place pour cadrer l’activité de ces entreprises et éviter qu’elles se donnent trop de libertés mais aussi protéger les consommateurs et leur clientèle.
D’ailleurs, cette règlementation permet de rassurer les différents acteurs du secteur financier. Les activités des banques et des assurances sont fortement bousculés par l’arrivée de ces jeunes sociétés financières. Certains acteurs traditionnels pensaient même que leur métier viendrait à disparaître, mais il n’en est rien.
Les fintechs proposent des services complémentaires et la clientèle des banques ne dépend pas uniquement des fintechs pour gérer ses finances.
Pour montrer patte blanche, les fintechs peuvent disposer d’un agrément délivré par l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et faire certifier leurs employés par l’AMF (autorité des marchés financiers).
Les agréments de l’ACPR
L’agrément est une approbation, délivrée par l’ACPR. L’ACPR qui a pour but de préserver la stabilité du système financier et d’assurer la protection des clients, assurés, adhérents et bénéficiaires des personnes soumises à son contrôle. Elle s’assure aussi que les fintechs respectent leurs obligations concernant la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Il existe 3 types d’agréments :
- l’agrément d’établissement de crédit : pour les entreprises souhaitant exercer des activités bancaires telles que l’octroi de crédits et le recueil de fonds remboursables du public.
- l’agrément d’établissement de monnaie électronique: pour les entreprises souhaitant gérer et mettre à disposition de la monnaie électronique, au sens de l’article L. 315-1 du CMF.
- l’agrément d’établissement de paiement: pour les entreprises souhaitant fournir des services de paiement, par exemple dans le cadre d’une marketplace ou d’une plateforme de crowdfunding. Une fintech qui ne respecterait pas la règlementation prend le risque de voir son agrément (issu de l’ACPR ou de l’AMF) modifié ou retiré.
Les risques liés aux fintechs
Comme pour beaucoup de jeunes entreprises et notamment en raison de leur coeur de métier, les fintechs font face à différents risques, notamment de stabilité financière. Parmi ceux-ci on compte :
- la cybercriminalité : elles sont particulièrement exposées aux infractions sur les réseaux informatiques distants qui regroupent leur données et celles de leurs clients. Si elles travaillent avec des institutions bancaires, cela pourrait également affecter leur partenariat.
- l’argent occulte : certaines personnes (ou certains groupes) pourraient utiliser les services proposés dans des actions frauduleuses (terrorisme, blanchiment de capitaux…).
Les fintechs + transformation digitale = 😍
Tu l’auras compris, les fintechs proposent aux entreprises de gagner en efficacité et aux particuliers d’accéder à des services financiers (et prendre leur décision) plus rapidement et simplement.
Globalement, les services proposés par les fintechs permettent à leur clients et consommateurs de :
- rentabiliser leurs coûts salariaux (pour les entreprises) ;
- bénéficier de paiements et transfert d’argent en ligne et rapides ;
- avoir recours au financement participatif pour des projets ;
- gérer leurs actifs de manière efficace ;
- bénéficier de conseils et de suggestions financières.
Pour proposer tous ces nouveaux services financiers et mener à bien leurs projets, les fintechs utilisent des technologies telles que :
- la blockchain ;
- l’intelligence artificielle ;
- le big data ;
- le cloud computing…
Si les établissements bancaires s’adressent à un public assez large, les fintechs ont pour but de fournir une solution à un problème existant sur le marché. C’est pour ça qu’elles utilisent beaucoup d’outils et technologies digitales, accessibles sur mobile ou via internet. Par exemple, certaines d’entre elles proposent d’ouvrir des comptes à distance, 24h/24 et 7j/7 : c’est un avantage considérable sur les banques traditionnelles !
Les start ups de la fintech ont encore de beaux jours devant elles puisque les nouvelles technologies regorgent d’opportunités. En plus de cela, le développement de ces innovations est soutenu par des investissements qui ne tarissent pas. D’ailleurs, beaucoup d’investisseurs sont intéressés par les thématiques de la blockchain, l’insurtech (les assurances) et la regtech (la réglementation). Les start-ups de la Fintech explorent sans arrêt de nouveaux domaines. On observe un attrait très net des investisseurs pour les thématiques de la Blockchain, de l’Insurtech et de la Regtech.
Si tu as pour projet professionnel de créer ta propre entreprise, et notamment une start-up dans le secteur de la finance, n’hésite pas à présenter ton projet au concours startuptoimeme. C’est une association qui l’a créé et qui permet aux jeunes entre 13 et 17 ans de développer leur projet en finançant une partie (1000€). Qui sait, peut-être que ta fintech fera concurrence à Lydia ou Pixpay ! 😏